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Après la Dadvsi et Hadopi, bientôt la Loppsi 2

2 participants

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Message  coal Dim 24 Mai - 19:21


LEMONDE.FR | 18.05.09 | 21h21 • Mis à jour le 19.05.09 | 11h56


La loi Hadopi est donc - avec quelques
houleux retards à l'allumage - finalement votée. Avec la loi Dadvsi de
2006 sur le droit d'auteur, qui avait également provoqué un tollé,
voici que se profile Loppsi, élargissant encore le champ sécuritaire
lié aux nouvelles technologies. Mis bout à bout, ces trois éléments
forment le véritable arsenal de la "cybersécurité", promue priorité par Nicolas Sarkozy.

Dadvsi et Hadopi, censées lutter contre le téléchargement illégal
grâce à des mesures techniques, devraient donc être complétées après
l'automne 2009 par un dispositif bien plus ambitieux, axé sur
l'ensemble de la cybercriminalité. Loppsi 2 (loi d'orientation et de
programmation pour la performance de la sécurité intérieure, 2e
du nom après la Lopsi de 2002), voulue par Nicolas Sarkozy, serait
dotée d'une enveloppe d'un milliard d'euros sur cinq ans (2010-2015).


Une plate-forme de lutte contre la cybercriminalité

Après la Dadvsi et Hadopi, bientôt la Loppsi 2 Loasi10

La clef de Loppsi 2, ce sont les mouchards électroniques. La loi Hadopi prévoit déjà la "Simplification
des procédures de contrôle par les services de l'Etat des logiciels
intégrant des mesures techniques permettant le contrôle à distance de
fonctionnalités ou l'accès à des données personnelles"
. La Dadvsi
évoque également les mouchards électroniques : l'article additionnel
10bis C de la loi Hadopi à l'article 15 de la Dadvsi permet notamment à
la direction centrale de la sécurité des systèmes d'information (DCSSI)
de s'affranchir du contrôle des logiciels mouchards susceptibles d'être
installés par les administrations de l'Etat, les collectivités
territoriales et les opérateurs publics ou privés.



L'ACCÈS AUX DONNÉES INFORMATIQUES SIMPLIFIÉ
En d'autres termes, l'Etat ne serait donc plus obligé de vérifier la "légalité" des mouchards utilisés par ses services sur le Réseau. Dès lors, c'est la porte ouverte à toutes les "captations"
informatiques et sonores, de quelque nature qu'elles soient. Le projet
de loi Loppsi 2 reprend ce principe en le perfectionnant, puisqu'il
permettrait "sans le consentement des intéressés, d'accéder à des
données informatiques, de les observer, les collecter, les enregistrer,
les conserver et les transmettre, telles qu'elles s'affichent pour
l'utilisateur ou telles qu'il les y introduit par saisie de caractère"
. C'est la légalisation des "chevaux de Troie" (logiciels espions) chez l'internaute, pendant une durée de quatre mois, renouvelable une fois sur accord du juge.


Techniquement, le dispositif pourra être mis en place à toute heure,
soit en s'introduisant dans tout lieu physique (avec mise en place
d'une "clé de connexion"
dans l'ordinateur à surveiller), soit par
"transmission par un réseau de communications électroniques",
en s'infiltrant à distance dans la machine à surveiller.



PÉRICLÈS SAURA TOUT DE VOUS
Loppsi 2 prévoit également la création d'un fichier informatique
appelé Périclès. Ce système "d'analyse sérielle" permettra d'effectuer
des rapprochements entre les différents fichiers judiciaires (Stic,
Judex, etc.) et de croiser tous les renseignements disponibles pour
lutter au mieux contre tous les types de délinquance, et notamment la
pédo-pornographie. Mais pour ce faire, ce "super-fichier"
contiendra de nombreuses données liées à la vie du citoyen avec tous
les dangers de dérives possibles : numéros de cartes grises, de permis
de conduire, de puces de téléphones portables (IMEI), factures
diverses, etc.

Car selon les informations du Monde, la collecte de ces données proviendrait entre autres de "traitements automatisés de données à caractère personnel concernant toute infraction commise contre les personnes". Ces données ne seraient donc plus uniquement "collectées au cours de procédures judiciaires pénales" comme il était prévu dans le projet de loi originel.
LES FOURNISSEURS D'ACCÈS EN PREMIÈRE LIGNE DU DISPOSITIF

Michèle Alliot-Marie a d'ailleurs précisé en janvier que 555
millions d'euros seraient affectés à la lecture automatisée des plaques
d'immatriculation par vidéosurveillance, à la modernisation des
fichiers d'empreintes génétiques et digitales, mais aussi à
l'enregistrement vidéo des gardes à vue. Cette loi permettrait en
outre, selon elle, de créer un délit d'usurpation d'identité sur
Internet, mais aussi de pouvoir géolocaliser des internautes, ou de
bloquer les sites (dont la liste serait fournie par le ministère) ne
respectant pas la législation directement chez les fournisseurs
d'accès. Pour ce faire, des "crawlers" (logiciels de recherche
spécialisés), seraient mis en place par différents services du
ministère, notamment l'OCLCTIC (Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication).

Mais les fournisseurs d'accès ne seraient qu'un des maillons de la
chaîne, au même titre que les constructeurs d'appareils connectés par
exemple. Ils pourraient donc se retrouver contraints de filtrer une
partie du Web sur demande du gouvernement, comme l'explique
Jean-Michel Planche, président d'honneur du Club français des
entrepreneurs des télécommunications, et récemment consulté par la CCRSCE (Commission consultative des réseaux et services de communications électroniques) sur le sujet.

Toutes ces dispositions d'exception, accolées à des technologies de
plus en plus perfectionnées, pourraient doter l'Etat de moyens de
contrôles très importants. Mais tout comme de nombreux experts ont
dénoncé, lors du débat sur Hadopi, le manque d'efficacité des solutions
techniques dans la lutte contre le piratage, rien ne dit que les
"mouchards" électroniques ne souffrent pas du même défaut. En
attendant, des opposants au projet de loi se manifestent déjà. Le débat ne fait que commencer.

Olivier Dumons

hum que c'est bon ça Exclamation ça me fait penser à un autre Nicolas (
un certain Nicolae ) Twisted Evil Evil or Very Mad Twisted Evil
coal
coal

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Message  pefm Dim 24 Mai - 20:55

La police va pouvoir pirater les ordinateurs des voyous
Jean-Marc Leclerc
24/05/2009 - le figaro
EXCLUSIF - La loi d'orientation de MAM va autoriser la pose de mouchards pour capter des données informatiques.

Les voyous bientôt piégés par leurs ordinateurs ? La loi d'orientation pour la sécurité, dite Lospi 2, présentée par Michèle Alliot-Marie en Conseil des ministres mercredi prochain, va donner à la police le droit de pirater, le plus légalement du monde, les données informatiques pour lutter contre le crime organisé.

L'article sur «la captation de données informatiques» autorise en effet les OPJ «commis sur commission rogatoire à mettre en place un dispositif technique ayant pour objet, sans le consentement des intéressés, d'accéder, en tous lieux, à des données informatiques, de les enregistrer, les conserver et les transmettre, telles qu'elles s'affichent sur un écran pour l'utilisateur». Le tout «sous le contrôle du juge d'instruction».

Concrètement, la police judiciaire pénétrera chez le suspect aidée d'un serrurier, de jour comme de nuit. Elle posera sur sa machine une clé de connexion, sorte de clé USB qui s'enfiche à l'arrière ou, mieux, à l'intérieur, sur l'un des ports disponibles. Et le mouchard renverra les données vers les ordinateurs des autorités. Rien n'empêchera désormais la police d'installer à distance des logiciels pirates, sortes de chevaux de Troie, qui la renseigneront en temps réel sur tout ce qui entre et sort d'un PC ou d'un Mac.

Ce superpouvoir, que s'arrogent les services secret, sera bien sûr accordé à la PJ uniquement dans les affaires les plus graves (terrorisme, pédophilie, meurtre, torture, trafic d'armes et de stupéfiants, enlèvement, séquestration, proxénétisme, extorsion, fausse monnaie, blanchiment et aide à l'entrée et séjour d'un étranger), dès lors que les faits sont commis en bande.

Car aussi surprenant que cela puisse paraître, la justice, qui peut placer des caméras et des micros partout, n'avait aucun droit d'accès aux ordinateurs, sanctuarisés par un vide juridique. Certes, elle pouvait exiger des informations auprès des fournisseurs d'accès à Internet. Mais le résultat était parfois aléatoire. Surtout, elle ne pouvait pas capter les conversations des trafiquants qui communiquent désormais via leur ordinateur grâce au protocole du logiciel Skype, entièrement crypté.

La Lopsi de MAM fixe les nouvelles règles du jeu. Le service enquêteur doit préciser l'infraction qui justifie le recours à cette technique et le lieu ou elle va intervenir. L'espionnage pourra durer quatre mois, renouvelables une fois. Le mouchard pourra être posé dans un lieu privé, un véhicule, un bureau. A l'exception des cabinets d'avocats, de notaires, d'huissiers, de médecins et des entreprises de presse. Même interdiction concernant le domicile des magistrats, avocats et parlementaires.

Le juge des libertés et de la détention veillera au respect des procédures de pose et de récupération du matériel. Car il faudra revenir le chercher aussi discrètement qu'il fut posé.

Parmi la trentaine d'articles de la Lopsi 2, que Le Figaro s'est procurée (le reste concernant des adaptions à l'Outre-mer), figure une autre petite révolution : la gendarmerie va pouvoir faire tourner ses ordinateurs pour débusquer des suspects par rapprochement de fichiers concernant «toute infraction punie d'au moins cinq ans d'emprisonnement». Ces «fichiers d'analyse sérielle» doivent faire grimper le taux d'élucidation. Il suffira qu'un individu se soit trouvé à chaque fois ou presque là où une infraction a été commise, piégé par son mobile, sa carte bleue, un témoignage recueilli en procédure. Et son compte sera bon. Les délinquants multicartes suractifs sont dans le collimateur.
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Message  pefm Lun 25 Mai - 12:56

Petite remarque interessante de numérama. Dans l'article du figaro, il est dit que ce sont les juges d'instruction qui pourront autoriser la mise en place du mouchard... Mais les juges d'instruction sont voués à disparaitre pour les remplacé par des margistrats du parquet dépendant directement du ministere...

Et ca continue, encore et encore,
C'est que le début, d'accord, d'accord...
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