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Un courant de pensée anti-internet

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Message  pefm Mer 18 Mar - 19:48

Le coup de gueule de Dailymotion contre NKM
Samuel Laurent et Samuel Potier (lefigaro.fr)


EXCLUSIF - Dans une lettre à la secrétaire d'Etat à l'Economie numérique, dont lefigaro.fr s'est procuré une copie, la plateforme française de vidéos lui reproche de laisser un «courant de pensée anti-internet» se développer dans la majorité.

«Madame la ministre, chère Nathalie». Ainsi commence la lettre musclée envoyée le 24 février à Nathalie Kosciusko-Morizet («NKM») par Martin Rogard et Guiseppe di Martino, respectivement directeur France et directeur juridique de Dailymotion, plateforme française de vidéos et numéro deux mondiale derrière YouTube.

Les deux entrepreneurs prennent la plume pour dénoncer «l'absence de communication» de la secrétaire d'Etat suite à la proposition émise fin février par le député Frédéric Lefèbvre de créer une commission d'enquête sur les plateformes vidéo. Une proposition qui répondait aux accusations du réalisateur Luc Besson contre une autre plateforme bien plus petite, BeeMotion, qui diffusait illégalement ses films.

«Tu as une idée, je la taxe, je te régule !»

Pour Martin Rogard et Guiseppe di Martino, en ne corrigeant pas l'initiative de Frédéric Lefèbvre, NKM a laissé un «courant de pensée anti-Internet prospérer», sans donner «une image de notre industrie plus proche de la réalité». Des accusations que les net-entrepreneurs (des fournisseurs d'accès aux patrons de start-up) reprennent de plus en plus souvent.

Les deux dirigeants de Dailymotion vont plus loin : «Ces temps-ci, il est facile de résumer l'atmosphère dans laquelle nous évoluons en France, à la différence de ce que peut connaître notre société dans le cadre de son expansion à l'étranger […] : tu as une idée, je la taxe, je te régule ! Vous créez, je taxe, nous vous régulons ! C'est cela la «grammaire des affaires» ? Pour nous entrepreneurs du Net, c'est là une conjugaison bien malheureuse, déconnectée du temps numérique, celui des nouvelles générations».

Des accusations qui font référence entre autres à la loi Hadopi sur le téléchargement illégal. Outre la répression plus active du téléchargement via les logiciels de peer-to-peer comme eMule ou les différents logiciels utilisant le protocole Bittorrent, la question des sites proposant des vidéos directement visionnables en ligne a été posée et une commission chargée d'étudier la question d'ici l'été. Dailymotion, avec 900 millions de visionnages sur sa plateforme, est concerné au premier chef.

De quoi inquiéter un secteur lui aussi touché par la crise. «Alors que les Etats-Unis cherchent des solutions pour aider les PME du secteur, en France nous en sommes toujours à parler de légalité, de droits d'auteur et à diaboliser Internet », explique Martin Rogard au figaro.fr. Contacté, le cabinet de Nathalie Kosciusko-Morizet n'a pas répondu pour le moment à nos sollicitations.

Nadine Morano, «une plainte pour intimider» ?

Au-delà, l'industrie du web en France est lassée de faire les frais de cette «pensée anti-Internet». Après Frédéric Lefèbvre, c'est ainsi Nadine Morano qui a porté plainte contre Dailymotion suite à des commentaires insultants laissés par des anonymes sur des vidéos de la ministre de la Famille.

Martin Rogard estime lui que «ce n'est pas une plainte contre Dailymotion, mais contre des internautes dont la justice veut les adresses IP ». Et de s'interroger : «Cette affaire comporte un caractère bizarre. Quelle est la stratégie de la ministre (Nadine Morano, NDLR) derrière cette action qui implique la police ? Est-ce pour faire de l'intimidation ? Il aurait pourtant suffi d'un simple mail du ministère, plutôt qu'un déballage public, et les propos injurieux auraient été retirés comme cela se passe toujours pour ce type de faits ».
Je suis désolé, ces infos viennent d'un petit groupuscule : daylimotion (si si, albanul a déclaré qu'il n'y a que des groupusculs qui s'opposent à sa loi).

Mon point de vue, vous le connaissez, je l'ai exprimé à plusieurs reprise. L'UMP c'est du contrôle, du fichage et de la répression. Sur internet et ailleurs.
Et vous, ressentez vous qu'il y a un courant de pensée anti-internet qui se développe à l'UMP ???
pefm
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Message  zuzu Mer 18 Mar - 22:28

pefm a écrit:
Et vous, ressentez vous qu'il y a un courant de pensée anti-internet qui se développe à l'UMP ???

pas uniquement a l'UMP,
j'ai eu une discution ce week-end avec ma grand-mere (80 ans) pour elle le net c'etait une bande de pédophiles de bandis et des voleurs, des fausses infos, de la délation, ect.

TF1 et les autres médias font bien leurs boulot de sape pour discréditer un concurrent "libre"
zuzu
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Message  pefm Dim 10 Mai - 23:31

« toute personne ayant accès à l'Internet est une menace potentielle à surveiller » (déclaration finale du Sommet de l'OTAN de Riga, 2006).
ceci explique peut-être cela
pefm
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Message  Indians Lun 11 Mai - 1:00

zuzu a écrit:
pefm a écrit:
Et vous, ressentez vous qu'il y a un courant de pensée anti-internet qui se développe à l'UMP ???

pas uniquement a l'UMP,
j'ai eu une discution ce week-end avec ma grand-mere (80 ans) pour elle le net c'etait une bande de pédophiles de bandis et des voleurs, des fausses infos, de la délation, ect.

TF1 et les autres médias font bien leurs boulot de sape pour discréditer un concurrent "libre"

idem chez mes grands parents , .... eux aussi pensent que , TF1 , dis toujours la vérité vraie .

- mais j'ai réussis a les faire changer un tout petit peu d'avis en leurs démontrant que , TF1 , ce trompait tous les jours sur la météo des jours a venir !! . et en leurs montrant quelques photos ............ sans trucage de notre petit empereur

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Message  pefm Mer 20 Mai - 10:32


Décryptage : Sarkozy et son oeuvre de contrôle du net
Guillaume Champeau - Numérama - publié le Mercredi 20 Mai 2009 à 09h08

"Le président de la République actuel a un plan". C'est la première phrase du livre de François Bayrou, Abus de Pouvoir, et l'on peut la vérifier au moins en ce qui concerne le contrôle du net. Depuis la loi DADVSI où il était président de l'UMP et ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy a déployé son plan pour contrôler le net. Il a commencé à l'appliquer avant-même la loi Hadopi, et prévoit de le parachever avec la Loppsi. Dans cet article exceptionnellement long, Numerama tente un décryptage du net selon Sarkozy.
Politique, Filtrage

Petit à petit, les pièces du puzzle s'assemblent et l'image se révèle sous nos yeux. Le projet de loi Création et Internet n'a pas encore été promulgué que déjà le morceau suivant s'apprête à faire son apparition. Projet de loi après projet de loi, décret après décret, nomination après nomination, Nicolas Sarkozy prépare méthodiquement les moyens pour le gouvernement de contrôler Internet... et les internautes.

Lundi, Le Monde a publié un excellent article sur la prochaine loi d'orientation et de programmation pour la performance la sécurité intérieure (Loppsi, ou Lopsi 2), qui montre ce que prévoit le nouveau texte commandé par Nicolas Sarkozy : installation de mouchards électroniques sans vérification de leur légalité par les services de l'Etat, légalisation des chevaux de Troie comme mode d'écoute à distance, création d'un super-fichier "Périclès" regroupant de nombreuses données personnelles (numéros de carte grise, permis de conduire, numéros IMEI des téléphones mobiles, factures...), création d'un délit d'usurpation d'identité, pouvoir de géolocaliser les internautes, ...

Sans cesse repoussée, la loi est attendue de pieds fermes par Nicolas Sarkozy. C'est d'ailleurs en partie elle qui a justifié l'obsession du Président à maintenir contre vents et marée la loi Hadopi. Car "le président de la République actuel a un plan". Pour le comprendre, il nous faut accumuler les pièces à conviction. Certaines relèvent très certainement de la paranoïa, d'autres sont véritablement réfléchies par le Président.

Mises bout à bout, elles laissent peu de doute sur la volonté de Nicolas Sarkozy de contrôler le net, aussi bien dans son contenu que dans son infrastructure.

Au commencement, Nicolas Sarkozy voulu devenir Président

Très tôt dans sa carrière politique, Nicolas Sarkozy n'a eu qu'une obsession : devenir président de la République. Et une vision : pour y parvenir, il fallait contrôler les médias. Maire de Neuilly-Sur-Seine, il s'efforce de faire entrer rapidement dans son cercle d'amis proches les Martin Bouygues, Lagardère (père et fils) et autres Dassault qui le conduiront par leur amitié complice au sommet du pouvoir. C'est d'autant plus facile que ces capitaines d'industrie, propriétaires de médias, dépendent pour l'essentiel de leurs revenus des commandes de l'Etat. Entre amis, on sait se rendre des services...

Toute cette énergie de réseautage a été mise au service de son ambition présidentielle. En 2007, c'était la bonne. Première tentative, première victoire. Mais Nicolas Sarkozy a eu chaud. Il avait négligé Internet. A quelques points près, François Bayrou - qui a au contraire beaucoup misé sur Internet pendant la campagne - passait devant Ségolène Royal au premier tour de la Présidentielle, et c'est le leader du MoDem qui se serait retrouvé à l'Elysée.

Il serait faux toutefois de prétendre que Nicolas Sarkozy, qui s'était assuré le soutien du bloggeur Loïc Le Meur (à l'époque le plus influent), s'est aperçu trop tard du pouvoir du net. Fraîchement élu, le président Sarkozy n'avait pas tardé à demander "l'avènement d'un internet civilisé", prônant une "campagne de civilisation des nouveaux réseaux". Le coup de Trafalgar du refus de la Constitution européenne par les Français avait montré pour la première fois au monde politique les limites des médias traditionnels face à Internet, où l'opposition au texte européen fut virulente. Les amis de Nicolas Sarkozy dans les grands médias et l'industrie culturelle l'ont très vite convaincu qu'il fallait faire quelque chose. Lui pour conserver le pouvoir, eux pour limiter cette concurrence gênante. C'est Renaud Donnedieu de Vabres (RDDV) qui s'est chargé des basses oeuvres, sous l'oeil attentif de son président de l'UMP et ministre de l'intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy.

DADVSI et HADOPI : les premières pierres vers le filtrage

Derrière les apparences d'une première loi contre le piratage sur Internet, comme l'avait prédit le journaliste américain Dan Gillmor, c'est une alliance à trois qui s'est formée entre le pouvoir politique, le pouvoir médiatique et l'industrie culturelle. A peine la riposte graduée (déjà) adoptée, RDDV avait prévenu que la loi DADVSI "n'est que le premier d'une longue série d'adaptations de notre droit à l'ère numérique", et qu'il comptait bien s'attaquer "un jour au problème de la presse et de l'Internet". C'était en 2006.

Affaibli par la débâcle de DADVSI, le ministre de la Culture n'a pas eu le temps de mettre son projet en application. Mais l'idée d'accorder un label à la presse professionnelle en ligne et de doter les sites de presse d'un statut particulier opposé aux blogs était née. Nicolas Sarkozy l'a mise en application cette année. Le tout en permettant à la vieille presse papier de bénéficier par ailleurs de substantielles aides de l'Etat, contraires à la libre concurrence, pour investir le net.

Avec la loi Hadopi, qu'il a maintenu jusqu'à mettre en péril la cohésion du groupe UMP, le chef de l'Etat a réussi à imposer à tous les foyers français l'installation d'un "logiciel de sécurisation", qui, sous la forme d'un mouchard, aura pour but de filtrer les sites internet et certains logiciels. Soit de manière franche, en bloquant l'accès à des contenus ou des protocoles. Soit de manière plus sournoise, en mettant en place un système qui met en avant les sites labellisés par l'Hadopi ou par les ministères compétents, pour mieux discréditer les autres. Les sites de presse professionnels feront bien sûr partis un jour des sites labellisés, tandis que la multitude de blogs ou de sites édités par des journalistes non professionnels verront leur crédibilité mise en doute. Pour le moment on ne sait rien du périmètre des caractéristiques imposées par l'Etat aux logiciels de sécurisation, et c'est bien là sujet d'inquiétudes. Il suffira d'étendre par décret la liste des fonctionnalités exigées pour que la censure se fasse de plus en plus large et précise, hors du contrôle du législateur ou du juge.

LOPPSI : le filtrage imposé aux FAI

Si elle prévoit la création de ce logiciel de sécurisation, et suggère fortement son installation, la loi Hadopi ne fait cependant pas de son installation une obligation. Le risque d'inconstitutionnalité serait trop fort. Il faut donc compléter le tableau, en organisant un filtrage au niveau de l'infrastructure du réseau. C'est le rôle de la loi Loppsi, chapeautée par Michèle Alliot-Marie.

Entre autres choses, la Loppsi va imposer aux FAI une obligation de filtrage de résultat. Ils auront le devoir de bloquer l'accès à des sites dont la liste sera déterminée par l'administration, sous le secret. Ce qui n'est pas sans poser d'énormes problèmes dans les quelques pays qui ont déjà mis en place cette idée. Là aussi, une fois mis le pied dans la porte, sous prétexte de lutter contre la pédophilie (une tentation du pathos contre laquelle il faut résister), il suffira d'étendre la liste des exceptions qui donnent droit au filtrage. Ici pour les maisons de disques victimes de piratage, là pour les sites de presse suspectés de diffamation, ou pour les sites de jeux d'argent qui ne payent pas leurs impôts en France. La liste n'aura de limites que l'imagination et l'audace des gouvernants.

Encore faut-il que ces idées de contrôle du net puissent se mettre en place sur le terrain, ce qui nécessite des hommes et des femmes peu regardants. C'est dans cet art que Nicolas Sarkozy excelle le plus.

Le choix des hommes, le triomphe des idées

Dès 2006, Nicolas Sarkozy a compris qu'il aura besoin de verrouiller son gouvernement et les télécoms pour mettre en place son plan de contrôle d'internet. Christine Boutin, qui avait été une farouche et convaincante opposante à la loi DADVSI fin 2005 (au point de faire basculer le vote de certains députés UMP pour la licence globale), et qui avait défendu l'idée d'un internet libre, s'est ensuite mue dans un silence confondant à la reprise des débats en mars 2006. En échange, et entre temps, elle a reçu la promesse de Nicolas Sarkozy d'entrer au gouvernement après les élections présidentielles si elle mettait sa langue dans sa poche. Les deux ont tenu parole.

Un courant de pensée anti-internet Flefeb10

Président de la République, Nicolas Sarkozy a ainsi composé son gouvernement de manière à accomplir son oeuvre sans opposition interne. Nadine Morano à la Famille, et Michèle Alliot-Marie à l'Intérieur, n'ont pas eu besoin de forcer leur nature pour prêcher la censure de certains sites Internet ou le filtrage des sites pédophiles ou terroristes. Porte-parole de l'UMP, pilotée par l'Elysée, le lobbyiste Frédéric Lefebvre ne passe plus une semaine sans se confondre en invectives contre Internet, et réclamer le filtrage. En plaçant l'ex-socialiste Eric Besson au numérique, Sarkozy pensait peut-être aussi paralyser les critiques à la fois de son propre camp et de l'opposition, tout en s'assurant le soutien d'un homme qui a troqué ses convictions pour son ambition. En le remplaçant par Nathalie Kosciusko-Morizet, plus rebelle, Sarkozy a pris un risque. Mais il fait aussi un pari. Celui que son frère Pierre Kosciusko-Morizet, président des deux plus gros lobbys français du numérique hostiles au filtrage, serait moins audible dans son opposition si sa soeur est systématiquement suspectée de collusion lorsqu'elle défend le même point de vue. Ce qui n'a pas manqué lorsque PKM a prêché, dans le vide, un moratoire sur la loi Hadopi.

Il a fallu aussi convaincre dans les télécoms. Free, à la nature frondeuse, reste le plus difficile à manipuler pour Nicolas Sarkozy. Il a toutefois trouvé une arme : la quatrième licence 3G. L'opérateur sait qu'elle va être rapidement indispensable pour continuer à concurrencer Bouygues, SFR et Orange, qui peuvent tous proposer des offres regroupant ADSL et mobile. Mais elle est dépendante de la volonté du gouvernement. Très rapidement, Christine Albanel a fait comprendre à Free qu'il devrait être obéissant pour espérer accéder à la fameuse licence. Depuis, le dossier ne cesse d'être repoussé sous des prétextes fumeux, et Free a mis de l'eau dans son vin contre Hadopi et contre le filtrage, dans l'espoir de ne pas hypothéquer ses chances d'avoir accès à la téléphonie mobile.

Pis, Nicolas Sarkozy a fait nommer numéro deux de France Telecom Stéphane Richard, le directeur de cabinet de Christine Lagarde, qui ne compte "que des amis" dans la commission qui déterminera le prix de la quatrième licence 3G. L'homme aura également pour mission de mettre en oeuvre le filtrage chez Orange, qu'il dirigera d'ici deux ans.

Le contrôle des institutions ayant leur mot à dire sur le filtrage

Enfin, Sarkozy s'est également assuré de contrôler les institutions qui pourraient lui faire de l'ombre. La CNIL, qui s'est opposée à l'Hadopi, n'aura pas le droit de siéger au sein de la haute autorité. Les amendements le proposant ont été refusés. Elle n'a pas non plus eu le droit de publier son avis contre la loi Hadopi, et les deux députés commissaires de la CNIL, tous les deux membres de l'UMP, ont voté pour la loi. L'un des deux, Philippe Gosselin, a même été un farouche défenseur de la loi à l'Assemblée, et sans doute au sein de l'institution. Dans son dernier rapport annuel, la CNIL a dénoncé l'omerta imposée par le gouvernement, et son manque d'indépendance, notamment financière.

Plus directement, Sarkozy a également évincé l'autorité de régulation des télécommunications (Arcep) des études sur le filtrage, auquel elle était hostile. Redoutant que l'autorité ne reste trop à l'écoute des professionnels des télécoms et des internautes, le président de la République a récemment mis à la tête de l'Arcep Jean-Ludovic Silicani, l'ancien président du Conseil de la propriété littéraire et artistique (CSPLA). Un homme notoirement favorable au filtrage et à la lutte contre le P2P. Le CSPLA, rattaché au ministère de la Culture, compte par ailleurs parmi ses membres le Professeur Sirenelli, à qui le gouvernement confie quasiment toutes les missions juridiques liées au filtrage depuis quatre ans, avec un résultat certain.

Finalement, c'est au niveau européen que Nicolas Sarkozy compte ses plus forts adversaires. Il a entamé un bras de fer avec le Parlement Européen sur l'amendement Bono, et exerce un lobbying intense sur les Etats membres pour qu'ils refusent de marquer dans le marbre le principe du respect de la neutralité du net, contraire au filtrage. Il peut compter sur le soutien de Sivlio Berlusconi, propriétaire de médias, qui met en place exactement le même plan en Italie. Mais il redoute l'opposition des députés européens.

D'où l'importance des élections européennes du 7 juin prochain. De leur résultat dépendera peut-être la réussite ou l'échec du plan mis en place par Nicolas Sarkozy.

Un petit résumé de ce qui est en train de se jouer.
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Message  Ducat Mer 21 Oct - 12:57

Ca se précise:
Jacques Séguéla: "Internet est une saloperie!"

invité de l'émission "On n'est pas couché" samedi soir aux côtés de Julien Dray, Jacques Séguéla a rendu un vibrant hommage à l'homme politique, confronté à des affaires judiciaires, et à dénoncer "un cancer de la société: l'intox, dû au net"."Le net est la plus grande saloperie qu'aient jamais inventé les hommes (...) en quelques secondes, le net peut détruire une réputation" a fustigé Jacques Séguela qui une fois encore n'a pas mâché ses mots.jeanmarcmorandini.com vous propose de regarder ce coup de gueule de Jacques Séguela (à 8'30 dans la vidéo).Regardez:Julien Dray vs Zemmour & Naulleau 3 [ITV] ONPC 171009par peanutsie

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